mardi 19 mai 2009

Portraits : Hadrien Gardeur co-fondateur de Feedbooks

Hadrien Gardeur co-fondateur de FeedBooks animera la table ronde du vendredi 5 juin de 9h45 – 11h15 Normes et standards de l'édition numérique... comment aller au delà des déclarations d'intention?
L’occasion pour l’équipe de Read Digital de dresser le portrait d’un pionner.


Loic Roussel et Hadrien Gardeur, après avoir fait leurs études au sein de l’ESIEA (Ecole Supérieure d'Informatique Electronique Automatique) ont senti qu’il fallait faire quelque chose autour de l’arrivée du livre numérique aux Etats-Unis, ce qui préfigurait un passage imminent de la technologie en Europe. C’est ainsi que Feedbooks a vu le jour en 2007, plate-forme permettant notamment le téléchargement de livres numériques sous tous les formats actuellement en usage.

Interviewé en décembre dernier par Read Write Web, Hadrien Gardeur nous présente son projet :

RWW : Salut Hadrien ! Peux-tu nous présenter Feedbooks, pourquoi avez vous lancé ce projet ?

HG : Nous sommes 2 à avoir lancé Feedbooks avec Loic Roussel pendant nos études à l’ESIEA. Tout a débuté en 2006 juste avant que ne sorte le premier prototype de Sony Reader. Pour nous, il manquait vraiment un site, une technologie qui respectaient le livre pour permettre de reproduire l’expérience papier sur des supports numériques. En regardant vers les Etats-Unis, on s’est vite rendu compte que le marché du livre numérique commençait à se développer, alors qu’en France rien ne se passait réellement. L’arrivée du Sony Reader puis du Kindle d’Amazon et de l’iPhone ont vraiment ouvert les possibilités d’usage pour différents publics. Du coup nous nous sommes lancés dans le développement d’une application en ligne pour permettre de lire n’importe quel contenu texte sur n’importe quel format tout en gardant en tête une expérience proche du livre papier (navigation page par page, sans scroll, sommaire, chapitres…)

RWW : En quoi votre approche du livre numérique diffère-t-elle de ce qui se faisait / fait sur le marché

Notre envie principale est d’insérer la sémantique dans le livre numérique. Si on base sur le projet LaTeX, il a été précurseur dans la génération de documents structurés, au format PDF à partir de textes papiers. Du coup nous nous sommes rapprochés de ce qui peut se faire du côté des éditeurs avec le format DTbook. Il faut voir le livre comme un webservice qui s’adapte au terminal qui va lire les données. Cela permet d’ouvrir les possibilités de mise en forme et de choisir des contenus très variés.

Les deux mots d’ordres aujourd’hui pour notre technologie sont standard et ouverture. Nous nous basons sur les standards du marché et nous n’avons aucune contrainte en entrée comme en sortie de données

RWW : Pour terminer, les gens pensent qu’aujourd’hui le livre électronique est encore réservé aux alpha geeks fans de littérature, tu saurais les faire changer d’avis ?

HG : :-) Il est clair qu’aujourd’hui le marché est centralisé sur les Etats-Unis mais la bascule au numérique est en cours. Pour la première année, le livre papier baisse selon le dernier panel GFK alors que le marché du livre électronique croît de 75% par an depuis 2 ans. La France est très en retard sur le sujet mais d’ici 2-3 le marché aura basculé vers le grand public aux USA.

La multiplication des lecteurs dédiés couplés à des technos souples vont développer l’usage. Les plateformes mobiles comme lL’iPhone ou l’Android vont permettre de recruter des utilisateurs et de les faire passer sur un lecteur dédié par la suite (baisse du prix, techno évoluée, découverte de ces nouveaux terminaux).

Quelques chiffres pour vous convaincre :

* 600 000 users Iphone utilisent Feedbooks
* 300 000 acheteurs de Sony Reader
* 250 000 acheteurs de Kindle

Il y a déja plus d’1 million d’utilisateurs !

Vous pouvez retrouvez un article complet sur la problématique des formats et des standards pour le livre sur le blog Texte

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